Chine 2008
Situé dans l’est de l’Asie, sur le littoral ouest du Pacifique, la R.P.C. (République Populaire de Chine) est bordée à l’Ouest par la chaîne de l’Himalaya, au Nord par les plateaux arides de Mongolie (Désert de Gobi), elle est baignée à l’est par la mer de Chine et le Pacifique. Au cours de ce voyage nous aurons le privilège de nous promener au milieu de paysages pittoresques, de célèbres monuments et sites historiques, nous assisterons à des spectacles magnifiques et nous savourerons une cuisine délicates et variées.
Vendredi 7 novembre: Paris – Pékin
Nous avons rendez-vous à 16H30 à l’aéroport Charles de Gaulle pour le début des formalités. La veille nous sommes allés dormir chez nos amis Lyonnais qui sont également du voyage de façon à rallier Paris en TGV dans la journée. Nous prendrons un train direct Lyon C.D.G. et seront présents sur place en début d’après midi.
Nous embarquons à 18H55 sur un vol Air France qui durera près de 10H.
Samedi 8 novembre: Pékin
Nous atterrissons à l’aéroport de Beijing à 11H45 après avoir survolé l’Europe du Nord, la Russie, les plaines de Sibérie, la Mongolie, le désert de Gobi. Un beau saut de puce qui nous fait comprendre que notre terre est toute petite.
A l’aéroport, notre guide nous attend, il nous accompagnera tout au long de notre voyage. A sa demande, nous l’appellerons Philippe.
Pas de temps à perdre, après être passé à l’hotel Holiday Inn et pris un repas rapide, la visite de Pékin commence. Beijing le vrai nom de Pékin est à la fois la capitale de la R.P.C., une vieille ville culturelle et un haut-lieu touristique, c’est aussi le centre politique, économique et culturel de tout le pays. Son histoire remonte à plus de 3000 ans et en tant que capitale elle a plus de 800 ans. Ses monuments historiques témoignent de son long et riche passé et de toutes les influences qui l’ont marquée.
La visite commence par le « Temple du Ciel »: C’est une étendue de plusieurs centaines d’hectares très arborée, entourée d’une enceinte, il se trouve en plein centre ville. Les trois constructions qui le composent sont alignées SN, ce sont successivement l’Autel du Ciel, la Voûte céleste impériale et le Temple de la Prière pour de Bonnes Moissons. Le temple est la transcription spatiale d’un concept d’organisation du monde, à la fois cosmologique et politique, sur lequel a reposé la légitimité impériale pendant plus de deux millénaires. Fondé au début du 15ème siècle sous le règne des Ming, deux cérémonies avaient lieu chaque année où l’officiant était l’empereur. Au solstice d’hiver, après 3 jours de jeûne, l’empereur quittait la Cité Interdite deux heures avant le levé du soleil pour se rendre en grande pompe au Temple du Ciel afin d’accomplir le « Sacrifice de la Banlieue ».
Nous sommes tout de suite dans le bain, avec ce premier choc visuel d’une civilisation qui restait assez mystérieuse et lointaine dans mon inconscient. La voici très palpable.
l’Autel du Ciel
La Voûte Céleste
Le Temple des Prières pour de Bonnes Moissons
La nuit tombe vite et nous terminerons la fin de l’après midi en nous promenant sous des arcades dans l’enceinte du temple et où les Pékinois se retrouvent pour chanter, danser et jouer de la musique en plein air, pratiques qui étaient formellement interdites sous l’ère Mao.
Les Pékinois se divertissent
L’entrée de notre restaurant
Nous sommes un peu fatigué, le dîner dans un jolie restaurant et la nuit à l’hôtel seront les bien-venues.
Dimanche 9 novembre: Pékin
Deuxième journée à Pékin et surement un grand moment de notre voyage par le symbole et l’imaginaire qu’il représente, les visites de la Place Tian An Men et la Cité Interdite.
La Place Tian An Men est parait-il la plus grande place du monde, c’est vrai que l’on ne peut pas l’embrasser d’un seul regard. Elle est entourée de la Porte de la Paix céleste au nord qui est l’entrée de la Cité Interdite, du Mémorial de Mao au sud, de l’assemblée du Peuple à l’ouest et du Musée de l’Histoire à l’est. Elle est témoin des grands événements ayant marqué l’histoire de la Chine du 20ème siècle jusqu’à nos jours.
Un gardien de la place
Mémorial Mao, au fond Porte de la Paix céleste
La Cité Interdite est de forme rectangulaire fermée par une muraille haute de 10m avec un pavillon à chaque angle et entourée d’une fosse remplie d’eau et large de 60m. Construite en 1406, elle est immense et se compose de deux cours. La cour extérieure au sud comprend de nombreux bâtiments appelés salles, Salle de la Suprème Harmonie, c’est là que l’empereur présidait les grandes cérémonies et accordait des audiences solennelles selon un rituel compliqué, Salle de l’Harmonie parfaite, Salle de l’Harmonie préservée, tout était donc histoire d’harmonie. La cour intérieure au nord constitue la partie privée, avec les appartements de l’empereur, des impératrices et de ses concubines favorites, l’entrée est gardée par deux statues, un lion et une tortue à tête de dragons, animaux symbolisant l’immortalité. On trouve le Pavillon de la Pureté Céleste, Pavillon de la Nourriture de l’Esprit, Pavillon de la Longévité Tranquille, le Jardin Impérial.
La Cité Interdite a été profondément rénovée ces dernières années, c’est un joyau inestimable qui a été heureusement préservé du fanatisme des gardes rouges. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO depuis 1987. Sa visite fut un véritable coup au cœur.
Nous allons passer d’un extrême à l’autre en allant manger chez l’habitant dans le Hutong qui désigne les minuscules ruelles du centre ville où les Pékinois des couches populaires vivent. Ces quartiers disparaissent peut à peut pour laisser place aux nouveaux quartiers.
L’après midi nous irons visiter le Temple des Lamas, ancienne résidence de l’Empereur Mandchou Yongzheng (1723-1736) avant de devenir un monastère. Son règne est considéré comme l’age d’or de la civilisation Chinoise et l’apogée de la dynastie des Qing. C’est devenu de nos jours un lieu de prières et de méditation du bouddhisme.
Nous visiterons aussi le temple de Confucius, le Maître des 10 000 générations.
La soirée sera également chargée, démonstration et dégustation de thé, soirée à l’Opéra de Pékin, et repas autour d’un Canard laqué avec en préliminaire les explications de notre guide Philippe.
Lundi 10 novembre: Pékin
Aujourd’hui, c’est une journée d’excursion: La Grande Muraille a une heure et demi de bus de la ville de Pékin, la grande Muraille serpente à perte de vue comme un dragon sur les crêtes des montagnes escarpées. Sa construction a commencé au 7ème siécle avant J.C. détruite et reconstruite à plusieurs reprises, la Grande Muraille actuelle date de la dynastie des Ming, les travaux ont été achevés vers l’an 1500. Elle totalise une longueur de 6700 km avec des portions plus ou moins bien entretenues.
En chemin, business oblige nous ferons une halte à une fabrique de cloisonnés qui est un artisanat datant du 14ème siècle. Je ne suis pas fana de ce genre de bibelot mais le travail des petites mains est quand même impressionnant loin du smic et des 35H à la Française.
Attaquons la muraille, beaucoup de monde au départ, puis de moins en moins et après plusieurs kilomètres de marche et de montées soutenues nous serons pratiquement les seuls.
Nous avons atteint le point ultime aménagé et accessible au public de cette section. Il faut maintenant redescendre dans la vallée.
L’après midi, nous ferons une excursion aux Tombeaux des Ming et à la Voie Sacrée. Treize tombeaux de la dynastie couvrent la période 1368-1644 avec entre autre la visite du Palais souterrain de l’Empereur Wanli (1572-1619) qui recèle des trésors enterrés qui servaient à tenir compagnie à l’empereur et à l’impératrice dans l’au delà. La Voie Sacrée qui conduit vers ces tombeaux est une allée bordée de statues d’animaux et d’officiers militaires et civils sculptés dans de gros blocs de pierre.
Le soir avant d’aller manger dans un superbe restaurant, nous ferons une petite balade dans un quartier très animé où il était possible de manger toutes sortes d’insectes et de bestioles grillés qui semblaient être un délice pour les Pékinois, mais personne n’a essayé… préférant nous rabattre sur un menu certes exotique mais plus conventionnel.
Les repas se passent généralement autour d’une table ronde avec un grand plateau central tournant où chacun se sert.
Mardi 11 novembre: Pékin
Aujourd’hui, journée plus calme, nous utiliserons le bus pour découvrir les différents quartiers et grandes avenues de Pékin, nous passerons sans les visiter devant les installations des jeux Olympiques, nous repasserons devant la place Tian An Men et le long des murs extérieurs de la Cité Interdite. Nous ferons une promenade en cyclo-pousses dans les petites rues d’un quartier Hutong et ils nous déposeront devant le Palais du Prince Gong qui est un bel exemplaire de l’architecture Ming du XVIIIème siècle. Le Prince était le ministre des affaires étrangères de la Cour impériale dans la 2ième moitié du 19ème siècle.
Puis après le déjeuné nous irons visiter dans la banlieue nord ouest le Palais d’Eté. Situé au bord du lac Kumming avec son bateau de marbre figé à jamais, son pont aux dix sept arches, ses collines artificielles, c’est un ensemble très esthétique de pavillons laqués, de kiosques ripolinés et de longues galeries enluminées. Cet ensemble est une parfaite illustration de ce qui prévalait à la fin du XIXème siècle.
Le soir nous assisterons à une représentation à l’Opéra de Pékin avec un repas servi en front de scène, un petit privilège dans ce superbe voyage.
Mercredi 12 novembre; Pékin
Dernière journée à Pékin, nous ferons une excursion au Temple/monastère Tanze et au Pont Marco Polo.
Le Temple de l’Etang et du Mûrier (Tanze si) situé à 30km à l’ouest de Beijing est très visité par les Chinois qui viennent faire des offrandes. Dans le jardin plusieurs superbes ginkgo biloba millénaires défient le temps.
Sur le chemin du retour, le Pont Marco Polo que l’on pourrait considérer comme le début de la route de la soie est en marbre blanc et son parapet est formé de 485 lions tous différents. Dans l’histoire comtemporaine le 7 juillet 1937, « l’incident du pont Marco Polo » entre les troupes chinoises et japonaises sera le prélude à l’invasion nippone en Chine.
Ce soir nous prendrons un train de nuit pour Taiyuan, mais avant l’heure du départ, petit tour dans le métro et dans un super marché où nous trouverons toutes les ‘grandes marques’ de vêtements et objets high-tech, mais voila c’est intégralement de la contrefaçon et la plus grande prudence vis-à-vis de la tentation est de mise. J’achèterai une mémoire pour mon appareil photos et un petit Ipod, mais ironie du sort, j’ai oublié l’Ipod en Chine dans une chambre d’hôtel.
A la gare nous serons attendu au pied de notre wagon par une charmante hôtesse. Le train est confortable, et nous passerons une excellente nuit avec un petit café offert par notre hôtesse avant l’arrivée. Nous sommes en Chine continentale à 4 ou 500 km au sud ouest de Pekin.
Jeudi 13 novembre: Pékin – Taiyuan – Pingyao
Nous retrouvons un bus et un guide local. Ancien Universitaire il nous avouera avoir un peu souffert sous l’aire Mao avec les gardes rouges.
Aujourd’hui nous parcourons pas moins de 200km au travers de la campagne Chinoise.
Visite du Temple Jinci, construit à la fin du Vème siècle, c’est le temple des ancêtres avec le temple de la Sainte-Mère, Yijiang était la mère de Wuwang fondateur de la dynastie des Zhou qui régnera de -1040 à -256 avant J.C.
Ces statues de terre cuite de l’an 1000 représentent des servantes et dames de compagnie de la Sainte-Mère. C’est parait-il l’une des merveilles de la Chine.
La richesse culturelle de la Chine est si importante, elle couvre une si large période, plusieurs millénaires qu’il est difficile d’avoir les idées claires sur toutes les dynasties et les périodes qui ont marqué son histoire. Je résumerai en disant que nous subissons avec émerveillement les narrations de nos guides sans essayer vraiment de tout retenir ou de comprendre, nous feuilletons quelques pages de cette fabuleuse histoire au hasard de nos visites comme un beau livre d’images.
Repas de midi dans un agréable restaurant entouré de verdure d’eau et de poissons.
Puis ce sera la visite de la Maison de la famille Qiao riche négociant qui fit construire cette résidence de 313 pièces. Son histoire est assez fabuleuse, paysan sans terre, il commença à vendre du soja pour finalement fonder un empire commercial hors du commun, qui prospéra de 1750 jusqu’à l’invasion japonaise en 1920. C’est dans cette demeure que fut tourné le film « Épouses et concubines ».
Le soir nous dormirons à Pingyao dans un immense hôtel de l’aire Maoïste. Spacieux mais glacial et peu chaleureux il aura contribué à nous faire sentir l’atmosphère d’une certaine époque du moins celle vécu par la nomenklatura. Je fais cette petite précision car les hôtels fréquentés appartiennent tous à des chaines internationales aux normes occidentales sauf celui-ci qui est encore un hôtel d’état.
« Apparatchik »
Vendredi 14 novembre: Pingyao – Xian
La vieille ville de Pingyao, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. A l’abri de ses hauts remparts, elle n’a subi aucun changement depuis la dynastie des Ming (1368-1644), c’était une ville de marchands qui conserve de nombreuses demeures traditionnelles (XVIIIe et XIXe).
Nous y passerons une grande partie de la journée, après un briefing de nos guides, le rendez-vous fixé pour le repas de midi, nous aurons tout loisir pour nous promener seul dans les inextricables ruelles de la cité.
Si certaines demeures semblent assez cossues, c’est en osant rentrer dans quelques cours intérieures, en poussant même quelques portes que nous aurons aussi un aperçu du quotidien des ‘Classes laborieuses’. Le charbon est le seul moyen de chauffage, et de vilaines petites fumées noires s’échappent du toit des maisons…
Prochaine destination Xian, nous rejoindrons la cité historique du bassin du Fleuve Jaune d’un coup d’aile avec China Airline.
Samedi 15 novembre: Xian
Xian est l’une des plus anciennes capitales de la Chine.
En 1974 a été mis au jour ce qui est considéré comme l’une des plus grandes découvertes archéologiques du siècle, une armée en terre cuite de 6000 statues individuelles de guerriers grandeur nature, chevaux, garde d’honneur du premier empereur de Chine, Qin Shihuangdi. Il a voulu se faire enterrer avec son armée pour pouvoir se défendre dans l’Au delà. L’histoire raconte que les ouvriers ayant préparé le tombeau et assisté à l’enterrement ont été emmurés vivants dans le mausolée à la fin de la cérémonie afin que ne soit pas divulgué les secrets de sa construction. Pratique courante à cette époque, les femmes et favorites encore vivantes subissaient le même sort…
Le musée est très bien fait et explique l’incroyable découverte. L’armée était conservée dans des galeries parallèles recouvertes de structures de bambou et d’argile. La photo ci-dessus montre la fosse n°1, il existe six autre fosses, plus petites. C’est un paysan qui en labourant son champ a découvert cet inestimable trésor.
L’émerveillement n’est pas terminé, à 30km de là, visite de la fouille de Yangling qui renferme une collection d’objets, une armée funéraire de plus de 2500 figurines qui datent de la Dynastie Han, 2ème siècle de notre ère.
Le soir nous dormirons dans un palace au luxe démesuré. Les touristes que nous sommes étaient loin d’être les plus nombreux, la Chine toujours communiste est un pays de contraste!
Dimanche 16 novembre: Xian
Le matin, nous visiterons la Pagode de la Grande Oie Sauvage, elle a été construite en 650 et avait comme fonction de conserver les Sûtras et les figurines du Bouddha rapportées d’Inde par les Marchands. Puis nous aurons droit de la part de notre guide locale à une démonstration d’écriture calligraphique. Nous assisterons également à plusieurs reprises a un passe temps insolite des Chinois, avec de grands pinceaux de la taille d’un balai humidifiés dans des sceaux d’eau ils dessinent à même le béton des trottoirs des idéogrammes qui vont progressivement disparaître par évaporation, c’est de l’art éphémère.
Pour rester dans la couleur locale, nous aurons droit à un court de Tai Chi dans un jardin public comme le pratique communément les Chinois seul ou en petits groupes.
Après le repas dans un somptueux restaurant…
…nous irons visiter les nouvelles fouilles de Yangling. Pendant plus de 1000 ans, Xian capitale de la Chine vit se succéder onze dynasties qui chacune marquèrent et laissèrent des traces de leurs passages, sites historiques, tombeaux, kiosques, terrasses. Si de nombreuses fouilles ont été faites autour des tumulus, par respect pour les empereurs, ces derniers n’ont jamais été fouillés.
Le soir Spectacle des chants et danses de la Dynastie des Tang au Grand Théâtre provincial avec en préliminaire un dîner de ravioli (spécialité locale) en front de scène comme à Péking.
Une féerie de grâce et de lumière…
Lundi 17 novembre: Xian – Luoyang
Aujourd’hui, troisième journée à Xian consacrée à la visite de la Grande Mosquée, de structure musulmane mais d’architecture et de décoration purement chinoises. Et oui, je l’ignorais mais 20 millions de Chinois sont de confession musulmane. Sur 1,3 milliards, c’est pas beaucoup. (Les chrétiens sont au nombre de 30 millions, essentiellement protestants).
Pendant une grosse demi-journée de temps libre, nous aurons tout le loisir pour nous promener dans les rues animées, sentir et voir vaquer à leurs occupations quotidiennes ce peuple si attachant, souriants et combien accueillant.
Bon appétit
Le Souk
Nous constaterons que dans ce pays, l’enfant unique est Roi.
Le soir nous prendrons le train pour aller dormir à Luoyang à 200 km à l’est de Xian sur les bords du Fleuve Jaune.
Mardi 18 novembre: Luoyang – Zhengzhou
La matinée sera consacrée à la visite des Grottes Langman. Du VIè au IXè siècle, les Bonzes Chinois taillèrent dans les falaises des monastères ornés de représentations de bouddhas multipliées à l’infini. Le site compte plus de mille grottes, habitées de statues minuscules ou démesurées.
L’après midi nous irons au fameux Monastère de Shaolin connu dans le monde entier pour l’enseignement du Kung-fu. Pendant le trajet en car nous longerons de belles rizières en terrasse, mais derrière les vitres mes photos sont décevantes.
Nous visiterons d’une part le monastère et nous verrons les enseignements du Kung-fu.
Au temps de la dynastie Wei, l’empereur Xian Wen fait construire vers 495 le monastère Shaolin en l’honneur du moine indien Tua Ba. Le moine Ta Mo commence par enseigner aux moines du monastère l’éducation physique et des techniques qui au fil du temps sont devenues un art de martial. Le bouddhisme Chan (Zen) est enseigné encore dans ces murs sacrés.
Ce soir nous irons dormir à Zhengzhou, capitale du Henan, la province la plus peuplée de Chine.
Mercredi 19 novembre: Zhengzhou – Shanghai
Aujourd’hui nous prenons le train pour Shanghai, normalement nous aurions dû emprunter sur cette ligne un TGV Français qui était le projet initial, mais voilà les critiques affirmées de notre gouvernement de l’époque n’étant pas du gout du partie, le contrat a avorté et ce sont les Allemands avec l’ICE qui ont emporté le marché. Nous rejoindrons donc Shanghai dans ce beau train blanc mais qui sans être chauvin n’a pas les performances ni le confort d’un TGV made in France.
Jeudi 20 novembre: Shanghai – Suzhou – Shanghai
Shanghai, ville mystérieuse, ce nom évoque dans ma tête des lectures de mon enfance avec les aventures de Tintin dans « Le Lotus Bleu », le petit reporter part à Shanghai pour démanteler un trafic d’opium sur fond de guerre Sino-japonaise.
Shanghai est une ville frondeuse, moderne et exubérante, elle est aussi capricieuse, indomptable et déconcertante. C’est une ville de contrastes et c’est véritablement un choc visuel que de la découvrir. Des grattes-ciel à perte de vue, en 2007 il y a eu parait-il un gratte-ciel de livré par jour, soit plus de 300 en une année, un tiers des moyens de levage (grues, etc..) en activité dans l’Extrême Orient se trouvait à Shanghai. On côtoie une richesse ostensible et une misère difficile à cacher. Ce sera la seule ville de Chine où l’on verra des mendiants.
C’est la fin de l’après midi, et nous ferons une petite croisière sur le fleuve Huang Pu qui traverse la ville. Rive gauche le Bund, ancien quartier des concessions dans les années 30 et 40 et rive droite Pudong quartier financier avec ses tours commerciales à l’assaut du ciel. Nous verrons à la nuit tomber les façades des grattes-ciel s’illuminer une à une, un spectacle impressionnant. Tout cela depuis notre embarcation sur ce majestueux fleuve animé par le trafic des jonques.
Le soir nous assisterons à un dernier spectacle d’acrobatie et d’équilibre dans la pure tradition Chinoise.
Vendredi 21 novembre: Shanghai – Paris
Pour cette avant dernière journée en Chine, nous allons faire une excursion à Tongli et à Suzhou, nous sommes à l’embouchure du Fleuve Jaune, la région est très humide, l’eau est omniprésente. Dans le village de Tongli seul les vélos et les piétons ont le droit de circuler, c’est une cité lacustre et l’eau offre toujours la première voie de communication.
Nous visiterons également un atelier de culture et de tissage du vers à soie, nous pourrons voir toutes les étapes du processus. Bien que mécanisé, il y a toujours les petites mains qui manipulent les cocons, les placent sur les métiers et amorcent les premières longueurs du tirage.
Samedi 22 novembre: Paris
C’est le jour du départ, mais notre avion n’est qu’à 23H45, il nous reste donc une journée entière pour poursuivre notre visite de Shanghai, une promenade sur le Bund qui est le quartier des concessions coloniales des années 30 (Présence Française), visite du musée d’art Chinois, promenade dans les vieux quartiers populaires, visite du jardin du Mandarin Yu, montée au sommet de la Tour Jinmao (421m) construite en 1998 compléteront notre approche de ce pays fascinant et de ce peuple en mouvement. Comment ne pas être interpellé? Je ne peux pas m’empêcher de penser au livre d’Alain Perrefite écrit en 1980 « Quand la Chine s’éveillera… le Monde Tremblera » .
Le Bund, un bâtiment des concessions étrangères (années 1930-1940)
Philippe notre guide devant le musée des arts Chinois
Promenade dans les vieux quartiers…
… et ses rues très animées.
Des jardins en plein centre ville dont le calme…
…et la sérénité font oublier l’agitation extérieure.
La tour Jinmao 421 m et sa voisine la tour du Centre mondial des Finances 492m…
Au sommet de la Tour Jionmao, sa voisine continue de monter
Impossible de l’avoir en entier!
Pour terminer ce beau voyage nous prendrons le repas du soir au sommet d’une tour surmontée d’un restaurant panoramique tournant avant notre transfert à l’aéroport.
Je ne peux pas terminer sans remercier notre guide Philippe, un Francophile très sympathique et très cultivé qui n’a éludé aucune question et qui n’a pas ménagé sa peine pour nous montrer toutes les facettes de son pays, il serait trop long d’aborder tous les aspects de nos discussions passionnées et passionnantes, mais il nous a laissé comprendre que l’avenir du pays passerait forcement par la jeunesse. A mes yeux elle ressemble beaucoup à celle de nos pays occidentaux.
Ce ne furent pas vraiment des adieux car nous avons eu l’occasion de le revoir à Grenoble au printemps suivant alors qu’il faisait une visite dans notre région.
Un beau voyage, un très beau voyage et un grand Merci à Jean Claude qui l’avez organisé sur mesure et de mains de Maître.
Grenoble décembre 2008.
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