Juillet 2014: Petit tour aux Saintes Maries de la Mer

Camargue 2014

Jérôme est allé faire la descente des gorges de l’Ardèche en canoë/kayak la semaine dernière,  cela nous donne l’idée de les revisiter avant de descendre plus au sud.
Départ de la région Grenobloise en milieu d’après midi ce mardi 1er juillet, direction Valence où nous effectuons un arrêt technique dans une grande surface pour faire quelques provisions. Dans la queue de la caisse, je vois Monique repartir vers les gondoles et revenir avec une boite de chocolats glacés. ‘On a jamais testé la partie congélateur de notre frigo!’, ‘bonne idée, ce sera un excellent test’.
J’avais programmé mon gps sur Vallon pont d’Arc avec les paramètres « au plus court » et « sans péage »,  sans prêter grande attention aux significations de ce paramètre. Au plus court, ne veut surtout pas dire « au plus rapide », heureusement que je n’ai qu’un fourgon aménagé et pas une énorme cellule, l’itinéraire proposé va nous faire parcourir une partie de l’Ardèche profonde et montagneuse. Nous traversons le Rhône au niveau de Loriol pour prendre sa rive gauche, puis à partir du Teil le gps nous fait suivre, contraint (sans être forcé), une succession de petites routes très étroites, tournicotantes passant par de petits plateaux et des fonds de vallons profonds. Des montées, des descentes, des virages à ne plus savoir où est le Nord, quelques fermes isolées, quelques bêtes par-ci par-là dans les champs mais des paysages magnifiques. Sur une trentaine de kilomètres nous n’avons pas croisé un seul véhicule. Un de nos illustres Présidents avait l’habitude de dire lors de ses visites au plus profond de notre belle France, « C’est loin, mais c’est beaux! ». Habitant les Alpes, je suis habitué aux routes de montagne, mais là, je suis  quand même un peu surpris. Le soir en consultant la carte Michelin, je me rends compte que le gps m’a programmé une route ayant la qualification « voie étroite, croisements difficiles ». Il ne faut pas être les citadins que nous sommes pour pouvoir vivre dans ces contrées reculées, mais il est vrai qu’isolement et beauté se conjuguent parfaitement!
Arrivée à Vallon Pont d’Arc en début de soirée, petite promenade dans la ville où une grande braderie avec fête foraine bat son plein, nous ne nous y attarderons pas. Nous passerons une nuit calme au début des gorges, au niveau du site du Pont d’Arc dans un grand champ qui sert de parking en journée. Curieusement nous serons les seuls à l’exception d’un camion aménagé utilisé probablement par un saisonnier.
Bivouac 44°23’02 » / 4°24’49 »

Le lendemain matin, mardi 2, alors que nous prenons notre petit déjeuné, les voitures et les bus touristiques commencent à arriver nous rappelant que nous sommes en zone touristique,  fini la quiétude de la nuit. Une petite promenade au bord de l’eau nous permet d’admirer ce superbe site et d’assister aux départs des canoës-kayaks.

Ardèche_001

L’arche rocheuse du Pont d’Arc, tout comme les gorges profondes ont été façonnées par la rivière Ardèche afin de se frayer un passage dans ce massif calcaire. Une importante base nautique  pour la descente de l’Ardèche est installée à cet endroit. Notre fils était parti plus en amont, il avait fait l’intégralité de la descente soit un peu plus de 30km, en deux jours avec bivouac intermédiaire.

Nous nous contenterons de parcourir la route de la corniche qui comporte de très nombreux belvédères offrant de superbes points de vues sur l’oeuvre de la rivière.

A Saint Martin de l’Ardèche nous sortons des gorges et prenons la direction d’Alès avec comme objectif la visite de la Bambouseraie d’Anduze. Bêtement, je n’ai fait aucune photo et pourtant ce parc vaut vraiment le détour. Nous le visiterons dans l’après midi après avoir déjeuné sur place. La Bambouseraie est née de la volonté d’un homme,  Eugène Mazel passionné d’horticulture et de sciences naturelles, il démarre ses premières plantations sur le site actuel en 1856, en acclimatant des espèces exotiques venues de Chine, du Japon, d’Amérique du Nord et de l’Himalaya. Il dérouta par un canal une partie des eaux du Gardon et comme beaucoup de passionnés il se ruina pour faire vivre son oeuvre. Le site ne recèle pas seulement une grande variété de bambous mais aussi de nombreuses autres espèces, des séquoias de belles allures, des chênes, des cyprès, des ginkgo biloba, des magnolias géants, un jardin zen, un village asiatique entièrement construit par un membre du personnel d’origine Laotienne, etc.. Une visite très belle et très instructive, la première partie de cette visite peut être guidée avec toutes les explications sur cette extraordinaire herbe qu’est le bambou (eh oui! c’est une herbe) dont l’utilisation est infinie.

En fin d’après midi direction la Camargue et Les Saintes Maries de la Mer. La traversée nord-sud de Montpellier est toujours aussi compliquée. Encore peu de monde en ce début d’été en bord de mer, par contre l’aire Est des Saintes Marie, réservée aux camping-cars, est bondée. Vraiment pas envie de stationner là, un simple parking goudronné, adossé contre une digue promenade qui ne permet même pas de voir la mer, et pourtant cela semble satisfaire bon nombre de camping-caristes qui bien que collés les uns contre les autres arrivent quand même à installer tables et chaises dans les 1,5m qui les séparent du voisin. Non ce n’est pas pour nous, la convivialité d’accord, la promiscuité sûrement pas. J’avais vu sur Google Earth que beaucoup de camping-cars stationnaient au delà, le long de la digue Est qui isole les étangs de la mer, je décide d’aller voir, un peu inquiet quand même car sur les photos satellites on distingue nettement une concentration de CC très importante. Un chemin de terre carrossable borde cette longue plage sur un bon kilomètre. Etrangement, un seul fourgon est installé, je pense que le stationnement nocturne doit être interdit, je reviens en arrière jusqu’à l’aire de stationnement CC d’où débute le chemin de terre, pas de panneaux d’interdiction, la barrière d’accès est levée et la cahute du gardien fermée. On décide d’aller s’installer le long de cette plage, les pieds dans l’eau, on verra bien. Deux autres camping-cars arriveront un peu plus tard, aucun problème de place, nous serons à plus de 20m les uns des autres. En soirée nous assisterons aux bains de plusieurs chevaux arrivés dans des vans. Nous pensons qu’il s’agit de bains thérapeutiques, les cavaliers les font rentrer dans l’eau et s’avancent lentement jusqu’à ce qu’ils aient de l’eau jusqu’au poitrail. Deux trois aller-retour avant de passer aux suivants, les chevaux restent calmes et semblent apprécier.
Nous passerons une très agréable soirée bercée par le bruit des vagues.  Bivouac 43°27’25 » /4°26’59 »

SaintesMaries001
Le lendemain matin, mercredi 3, nous voyons arriver un gardien municipal sur son quad, « Aie nous allons nous faire déloger ». Pas du tout, il nous fait seulement payer la même taxe que les gens stationnant sur l’aire CC en nous informant qu’il passe tous les matins et qu’à partir de 9H la barrière est baissée avec un gardien à la cahute, puis il nous donne l’avertissement suivant: « Surveillez bien la direction du vent, si le vent d’Est se lève, attention cela va très vite et vous risquez de vous faire submerger par les grosses vagues, il faudra partir rapidement ». Nous avons donc fait le bon choix de stationner ici. (Petit aparté: De retour à la maison nous avons vu à la télévision un petit reportage sur l’accueil des camping-caristes aux Saintes Maries, tradition quasi séculaire pour les « gens du voyage », et le Maire reste très favorable à cet accueil qui rapporte à la commune de l’ordre de 250 000 € par an).
La journée se passe le plus calmement possible, lecture, promenade le long de la plage et dans les ruelles des Stes Maries, petit restau à midi à l’enseigne « Le brûleur de loup » que je recommande. Très légèrement plus cher que les brasseries environnantes mais tellement plus raffiné car on trouve ici de la vraie cuisine. En quittant l’établissement je ne peux m’empêcher de demander au patron la raison du nom du restaurant, sa réponse ne m’a pas surprise. L’ancien patron du restaurant était originaire de Grenoble et à Grenoble l’équipe de hockey sur glace s’appelle « Les Brûleurs de Loups », donc double quo-notation, un clin d’œil à sa ville natale et au nom du poisson méditerranéen « Loup » présent sur sa carte (dénommé « Bar » en atlantique).
Ce 3 juillet au soir, nous serons encore que trois camping-cars sur cette plage. En début de soirée la mer commence légèrement à grossir. Connaissant un peu le monde de la voile, je sais que la houle précède souvent le vent, il va falloir rester vigilant.
SaintesMaries002Au petit matin, le vent d’EST a franchement forci, et j’entends les vagues claquer sur les galets de la plage, il ne faut pas rester là, hier soir j’avais pris la précaution de tout rentrer et il ne faudra pas plus de 3mn pour dégager. Nos voisins Belges font de même. Le troisième campingcar n’a pas encore bougé mais il est légèrement plus en retrait, les grosses vagues arrivent pratiquement à trois mètres du fourgon.
Nous irons prendre le petit déjeuné légèrement à l’intérieur des terres sur une plateforme que j’avais repéré en arrivant en bordure d’un étang (43°29’07 / 4°26’44 »). Avant hier, il y avait une colonie de flamants roses à cet endroit, ils ne sont plus là aujourd’hui. De cette plateforme part une route en terre qui semble carrossable, je la repère très bien sur la carte, elle longe les étangs pour rejoindre le hameau de Méjanes, de là on peut atteindre une route qui remonte sur Arles. Je propose à Monique de l’emprunter avec l’espoir de voir des oiseaux puisque nous sommes dans la réserve naturelle zoologique et botanique de Camargue. Mais auparavant nous allons retourner en bord de mer pour profiter du spectacle des vagues.
SaintesMaries003Belle promenade vivifiante mais très ventée le long de la digue, le spectacle est beau, nous poussons jusqu’à une deuxième aire pour camping-car à l’Ouest de la ville. Elle nous avait été indiqué hier par un promeneur passant devant notre campement et avec lequel nous avions échangé quelques mots, il stationnait justement sur cette aire. Elle est située un peu à l’écart des Saintes, toujours en bord de mer, assez spacieuse elle n’a rien à voir avec la première et n’avait pas l’air surchargée. A retenir pour une prochaine fois.

Il faut déjà penser à remonter vers Grenoble, nous empruntons la piste repérée, elle nous permet effectivement sur une quinzaine de kilomètres d’approcher d’assez près les colonies de flamants roses et autres oiseaux de la réserve. Les flamants roses sont en principe des oiseaux migrateurs, mais beaucoup d’entre eux trouvant un environnement très favorable et protégé se sont sédentarisés. On pourra aussi admirer de beaux spécimens de taureaux.


Nous évitons Arles et prenons la direction des Beaux de Provence,  à Maussane les Alpilles, nous irons acheter de l’huile d’olives au moulin oléicole de  Maître Cornille, une huile un peu chère mais tellement bonne. Un peu avant St Remy de Provence au sommet d’un petit col  sur la D5 nous pique-niquerons (43°45’23 / 4°50’02 ») avant de regagner lentement notre maison. En début de soirée, sur le chemin du retour aux alentours de 18H je suis intrigué par le peu de circulation, tout est très calme, en écoutant la radio, cela n’a rien d’étonnant, l’équipe  de France de football joue un de ses matchs de la coupe du monde.
A 20H nous serons à la maison.

Petite balade de 3 jours  très éclectique mais sympathique comme nous les aimons.

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