Novembre 2014: Nord-Ouest de l’Espagne par la côte atlantique.

Lundi 17 novembre 2014: Le Fontanil – Homps

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Espagne nord-ouest 2014

Le camping-car est prêt, à 12H30, nous quittons la maison, petit passage à la pompe pour le plein de carburant. Le temps est relativement beau, un peu frais peut être mais la saison est quand même bien avancée. Nous aurions préféré partir plus tôt mais quelques impératifs nous ont conduits à décaler notre périple.
Pour ce voyage je me suis fortement inspiré du blog d’ « Alain26 » , proche voisin habitant au pied du Vercors coté Drôme, je suis également au pied du Vercors mais coté Isère,  je ne le connais pas personnellement mais j’apprécie beaucoup les narrations de ses voyages à la fois précises et agréables à lire. Je le remercie chaleureusement.
Nous prenons la route de Valence qui borde le Vercors, l’heure du déjeuné est déjà bien avancée et nous nous arrêtons à St Jean en Royans, au pied du viaduc en bordure de  la retenue d’eau sur l’Isère. Pas beaucoup de monde en ce lieu qui habituellement est très touristique. Nous avons la vue et le calme pour nous tout seul.

Sur les bords de l'Isère

Sur les bords de l’Isère

Nous poursuivons, contournement de Valence, RN 7, Orange, Remoulins, un peu avant Nîmes on rentre sur l’autoroute pour éviter la fastidieuse nationale qui est pratiquement en zone urbaine et qui comporte un nombre de ronds-points inimagineable. Nous en ressortons à Montpellier sud, erreur j’aurais dû prolonger jusqu’à Montpellier ouest et je me trouve englué dans les bouchons pendant une bonne demi-heure. Enfin vers 20H45 nous nous arrêtons sur l’aire d’Homps au bord du canal du midi. Nous sommes seuls et passons une nuit très calme.
Aujourd’hui nous avons parcouru 448Km. Bivouac 43° 16′ 8′′/ 2° 43′ 0′′

Mardi 18 novembre: Homps-Oloron Ste Marie

Sur les bords du canal du midi

Sur les bords du canal du midi

Petite balade matinale le long du canal qui à cet endroit est un port de plaisance où sont alignées les péniches de location. A cette période de l’année elles sont en hivernage, de plus le canal est à sec à cause de travaux sur certaines écluses, la carte postale est insolite avec les péniches qui prennent un bain de vase. L’activité de cabotage ne reprendra que début mars, le coin est donc très calme et tous les petits restaurants en bord de canal affichent « Fermeture annuelle ».
A 9H45 nous reprenons la route. Nous restons sur les routes secondaires et traversons des paysages aux belles couleurs d’automne du Minervois et du Lauragais. Nous apercevons au loin la majestueuse cité de Carcassonne, à Castelnaudary, arrêt obligatoire pour faire le plein de cassoulet, nous y avions fait étape il y a quelques années et nous connaissons une très bonne adresse, mais je crois qu’il existe beaucoup de bonnes adresses… Villefranche de Leauragais, nous évitons Toulouse en coupant vers Auterive où nous déjeunons au bord de la rivière Ariège, St Gaudens, Tarbes puis enfin Oloron Ste Marie. Nous passons la nuit sur l’aire de service CC le long du Gave d’Aspe.
Aujourd’hui nous avons parcouru 352Km. Bivouac 43° 11′ 2′′/  0° 36′ 31′′

Mercredi 19 novembre: Oloron Ste Marie – St Jean Pieds de Port

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Aire d’Oloron Ste Marie

Seul sur cette aire un peu à l’écart du centre ville, la nuit a été très calme. Petite promenade dans la ville après être passé par le syndicat d’initiative. En possession d’un petit dépliant, nous décidons de faire la balade intitulée: « Le bourg médiéval fief des Vicomtes » qui nous prendra une petite heure et qui nous permettra d’avoir de magnifiques points de vue depuis le sommet de la colline du quartier de Ste Croix.

Les toits d'Oloron Ste Marie avec au loin les Pyrénées enneigées

Les toits d’Oloron Ste Marie avec au loin les Pyrénées enneigées

Nous prenons la route des hautes vallées pyrénéennes N134, Asasp, D918 jusqu’à Arette, D132 en direction de La Pierre St Martin, col de Labeye, au sommet du col de Soudet un peu avant La Pierre St Martin nous prenons la route de St Engrâce D113. Les paysages sont magnifiques, les couleurs d’automne exceptionnelles, on s’est élevé et la neige est présente en bordure de route, au dessus de nous, la station de la Pierre St Martin immaculée de blanc semble prête à accueillir les premiers skieurs.

Eglise du XIIième de St Engrave

Eglise du XIIième de St Engrave

Nous replongeons dans une vallée avec des pentes à plus de 15%, prudence. Arrêt à St Engrâce pour le repas de midi à coté de la chapelle du XIIème siècle que nous visiterons après le café.

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St Jean Pied de Port

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La montée au chateau

Poursuite de l’étape,  D26 jusqu’à Larrau, puis la D19, toute petite route, montées, descentes, virages, en fait depuis ce matin nous passons d’une vallée à la suivante par une succession de cols. Il faut encore franchir le col de Bagargui, nous passons les Chalets d’Iraty à l’orée de la plus vaste hêtraie d’Europe, D18 col de Burdincurutcheta, nous sommes en plein dans la région de production des fameux fromages de brebis, «Ossau Iraty». L’horizon s’élargi et nous arrivons dans la vallée de St Jean Pied-de-Port baignée par La Nive.

Nous nous garons sur l’aire CC et partons à pieds  dans les ruelles dominées par la citadelle. Il y a un contraste saisissant entre la vielle ville située à l’intérieur de l’enceinte et les quartiers extérieurs plus récents. Seule la partie intérieure est intéressante. Je monterai jusqu’aux portes de la citadelle pour jouir d’un point de vue agréable sur la ville. Nous sommes dans la cité des Pèlerins sur la route de Compostelle, c’est la dernière étape Française avant de franchir les Pyrénées pour l’Espagne.  Tout est orienté autour des marcheurs,  gîtes, centre d’accueil  et magasins divers témoignent de leurs présences même si à cette période de l’année cette activité est un peu moins voyante.

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Bureau d’accueil des Pèlerins

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C’est très calme


Aujourd’hui, nous avons parcouru 112Km.  Bivouac 43° 9′ 54′′ / -1° 13′ 55′′

Jeudi 20 Novembre: St Jean Pieds de Port – Hondarribia

Départ à 9H45, direction Irouléguy, St Etienne de Beigorry, Cambo les Bains (maison Edmond Rostand), à Espelette, nous nous attardons un peu dans les rues de la ville, beaucoup de piments sèchent accrochés aux façades des maisons. Elles offrent, comme dans toute la région, une belle unité, les façades sont toujours blanches et les ouvrants rouges ou verts.

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Dans les rues d’Espelette

Nous faisons provision de fromages de brebis et de piments. Nouvelle petite balade dans Ainhoa classé Beau village de France.

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Ainhoa

Sarre, passage au col de St Ignace qui est le départ du petit train de la Rhune, malheureusement il a terminé sa saison estivale depuis une semaine.  On traverse St Jean de Luz, arrêt pour déjeuner le long d’une belle plage un peu avant le début de la route de la corniche, très belle vue sur le fort de Socoa. Il fait 24° et il y a deux courageux baigneurs dans l’eau.

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Belle vue sur le port de Socoa pendant la pause déjeuné

La route de la corniche est magnifique. On traverse Hendaye et l’on franchi le Rio Bidassoa qui marque la frontière espagnole, on va se garer de l’autre coté de la baie à l’extrémité de la ville d’Hondarribia. Un immense parking en bordure d’une très belle plage fait face à Hendaye. Il est gratuit hors saison et sera le lieu idéal pour passer la nuit, Quelques autres camping-cars sont également présents. Une aire existe à quelques centaines de mètres mais je crois qu’elle est fermée pour risque d’éboulements. Petite promenade le long de la plage et jusqu’au bout de la digue. J’irai également me balader jusqu’au phare de Higer qui se trouve au bout de la pointe ouest que l’on atteint par un petit sentier à flanc de corniche.

Aujourd’hui nous avons parcouru 108Km.  Bivouac 43°22’41 » / -1°47’43 »

Vendredi 21 novembre: Hondarribia – San Juan de Gaztelugache

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La digue du vieux port de San Sébastien et la presque-île du Mont Urgull.

Départ 9H45, direction San Sébastien, notre prochaine visite. Nous allons nous garer à l’extrémité de  la presqu’île du Mont Urgull face à l’ilot de Santa Clara et cela nous permet d’embrasser depuis l’Est la superbe baie de San Sébastien encore appelée baie de La Concha. Beaucoup d’Espagnols se promènent le long de la corniche par cette belle journée de novembre. Nous faisons de même, nous flânons le long d’un petit port en direction du centre ville, puis vers le début de la belle plage longue de plus d’un kilomètre.

On reprend la route, elle s’écarte un peu du bord de mer jusqu’à Zarautz. Nous arrivons au port de Gétaria par l’est, le cadre est magnifique, le village est adossé sur le versant d’un petit cap,  mais l’accès au port est interdit aux véhicules de plus de 1,80m (du moins de ce coté). Nous dépassons le village d’environ  200m et trouvons un autre parking accessible de l’autre coté du cap, mais moins idyllique. Picnic dans le CC au bord de l’eau, Monique préfère rester à bord  pendant que je vais me dégourdir les jambes jusqu’au village. Comme nous le constaterons tout au long de notre voyage, tout s’arrête vers 14H, les rues se vident avec l’impression que tout se fige, toutes activités cessent jusqu’à 16H, l’atmosphère devient même un peu bizarre pour nos modes de vie transpyrénéens. C’est dans cet intervalle de temps que les Espagnols mangent, et pour trouver un peu d’animation il faut pousser la porte des bars et des restaurants.

Une rue déserte de Getaria en début d'après midi

Une rue déserte de Getaria en début d’après midi

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Seul

Nous poursuivons notre route par le bord de mer, la route est assez sinueuse et s’écarte parfois de la cote. La végétation est essentiellement constituée d’eucalyptus.  Mutriku, Ondarroa, à Lekeitio nous découvrons une très belle plage de sable rose. Nous passons Gernika qui n’a pas d’autre intérêt que celui d’évoquer le célèbre tableau de Picasso. Nous passons également Borméo pour arriver sur le promontoire de San Juan de Gaztelugache. Nous dominons la mer et nous passerons la nuit sur la partie la plus haute d’un grand parking en terrasses au dessus d’une l’auberge. En saison le site doit être très touristique. De notre nid d’aigle la vue est belle, mais en contre partie nous aurons du vent, et de la pluie toute la nuit (les terrasses en dessous étaient certainement plus abritées).

Bivouac: 43°26’28 » / -2°47’04 »

Samedi 22 novembre: San Juan de Gaztelugache – Santander

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San Juan de Gaztelugache

Le site de San Juan de Gaztelugache est assez exceptionnel, c’est une petite presqu’île escarpée reliée à la terre par un étroit cordon rocheux. Il n’en fallait pas plus (ni moins) pour construire un monastère. La pluie a cessé au petit matin, le ciel se dégage, après le petit déjeuné nous prenons le sentier qui descend jusqu’au bord de l’eau pour donner accès au site. Le sentier est très glissant et au niveau d’une plate forme offrant un très beau point de vue, Monique renonce à poursuivre. Je continuerai seul la descente. Arrivée au début de la presqu’île, l’entrée de celle-ci est barrée. Des ouvriers consolident l’étroit passage rocheux et les 200 marches qui conduisent à l’ermitage. Pas de chance, je suis obligé à regret de rebrousser chemin non sans avoir admirer le paysage.
De retour au parking je découvre que des affichettes informent de la fermeture de l’accès, mais l’Espagnol étant une langue très étrangère pour moi, je n’ai pas prêté attention à cet avertissement qui pourtant avec un peu d’esprit déductif était assez facile à comprendre. J’ai quand même fait une belle balade et vue de près la presqu’île, qui n’est du reste pas la seule curiosité. D’autres beaux rochers battus par les flots valent le coup d’œil.

Nous poursuivons notre route, elle longe le bord de mer, mais les forêts d’eucalyptus cachent souvent la vue de cette côte qui semble très découpée. A Gorlitz nous prendrons une route plus directe vers Bilbao. En entrant dans Bilbao, nous trouvons un super marché CARREFOUR, nous ne serons pas trop dépaysés pour faire quelques courses après avoir déjeuné dans le CC.
Nous avions déjà visité Bilbao par le passé mais nous voulions revoir le musé Guggenheim. Nous avions prévu de nous garer sur le grand parking situé au pied du pont Euskalduna, malheureusement des grues, baraquements et palissades le condamnent. Après avoir tourné vainement dans le quartier et autour du musée on renonce à trouver une place pour se garer et nous sommes contraints de poursuivre notre route par l’autovia jusqu’à Castro-Urdiale, puis Laredo. Facile de se garer le long de la très belle plage qui se prolonge par une péninsule hyper bâti coté Est. Le paysage est bien défiguré, par contre en revenant vers l’Ouest dans la ville ancienne on va découvrir de jolies ruelles et de beaux bâtiments. On délaissera la partie station balnéaire pour flâner dans le centre historique.

 

 

Il faut continuer notre route, nous arriverons à la nuit tombante à Santander. On avait projeté d’aller dormir au camping Cabo Mayor sur le cap du même nom, mais nous trouvons porte close (ce que n’indique pas la base de données des aires pour camping-car sur laquelle nous nous basons). Après avoir un peu réfléchi et tourné sur les différents parkings du cap, nous décidons de nous garer sur une grande esplanade éclairée qui sert probablement de parking au golf qui jouxte cet emplacement. Un CC Anglais viendra également se garer un peu plus tard et nous passerons une bonne nuit très calme.

Bivouac: 43°29’08 » / -3°47’35 »

Dimanche 23: Santander – Comillas

On se réveille un peu tôt et nous nous déplaçons de quelques centaines de mètres de notre halte nocturne, en direction du phare, sur un grand parking surplombant la mer (43°29’17 » / -3°47’17 »). Nous y prendrons le petit déjeuné en jouissant d’une très belle vue. Nous l’avions repéré hier soir, mais dans le noir, il semblait lugubre et peu sûr. De jour c’est un belvédère magnifique offrant un très beau point de vue sur la péninsule de La Magdelaine et les plages d’El Sardinero. Une agréable promenade sur la lande du cap jusqu’au phare complétera la première partie de la matinée.
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On terminera cette matinée en revenant un peu vers le centre de Santander pour aller nous garer à l’entrée de la péninsule de La Magdelaine . Très belle plage et cadre magnifique, beaucoup de promeneurs et de sportifs ce dimanche matin. La péninsule est un immense parc public interdit aux véhicules avec beaucoup de chose à voir en particulier un intéressant musé en plein air présentant quelques copies grandeurs natures de voiliers (Caravelles) et autres embarcations de la conquête des mers, en particulier une réplique du radeau en balsa du « Kon Tiki » dont l’histoire m’avait beaucoup fait rêver étant enfant (L’expédition du Kon Tiki).
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Prochaine visite programmée, Santillana del Mar que nous rejoignons par la N611 puis la CA131. Cette ville musée est interdite à la circulation automobile, à l’entrée un agréable parking dans le style de la cité nous offrira un jolie cadre pour déjeuner tranquillement avant de parcourir les rues pavées. C’est un endroit très pittoresque avec une belle collégiale du XIIème. Il est fort à parier que beaucoup de films relatant des épisodes médiévaux ont pu être tournés dans ce décor authentique. Malgré la saison tardive, il y a un peu d’animation, quelques boutiques et restaurants sont ouverts, nous croiserons essentiellement des Espagnols, peu de touristes étrangers comme d’ailleurs tout au long de notre parcours.
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Nous finirons l’étape du jour en rejoignant Comillas qui est un très vieux port de pêche et une jolie cité qui accueille un caprice de Gaudi « El Capricho de Gaudi », nous le visiterons. Étonnant palais de style art nouveau, baroque et hispano-arabe conçu entre 1883 et 1885. L’utilisation de la brique, de la céramique et du fer forgé avec des formes un peu extravagantes font toute l’originalité de cet édifice conçu au début de la carrière du Maître.

El Capricio de Gaudi

El Capricho de Gaudi

La vielle ville est assez belle, son port fortifié défendu par une batterie de canon a eu un passé très actif.

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Aux premières loges!

C’est en bordure de mer que nous passerons la nuit avec le spectacle d’une grosse mer venant se fracasser sur les rochers en gerbes d’écume. Le temps s’est un peu dégradé, le ciel est bas et chargé, mais il ne pleut pas, nous irons admirer les déferlantes depuis la digue du port.  Quelques camping-cars sont également présents, le stationnement nocturne, interdit en saison, est toléré en cette période de l’année sous l’œil bienveillant de la Guardia civile dont les bureaux donnent sur cet emplacement.

Aujourd’hui nous avons parcouru 68Km. Bivouac 43°23’24 » / -4°17’23 »

Lundi 24 novembre: Comillas – Pico di Europa – Cangas de Onis

Aujourd’hui nous allons rentrer à l’intérieur du pays pour découvrir le massif du « Picos de Europa ». Parc national fréquenté par les amoureux de la nature et les randonneurs. Vu la saison, pas de randonnée pédestre au programme, mais attaché à mes Alpes natales, il serait dommage de ne pas aller voir. J’avais prévu deux journées dans ce massif. Les conditions climatiques sont assez défavorables, je prévoie même que les nuages vont rester accrocher sur les sommets et compromettre la visibilité. Le déroulement de la journée vérifiera mes craintes.
Pour l’instant nous sommes toujours sur la côte avec une première visite de San Vicente de la Barquera. C’est une petite ville assez animée. Dans la vieille ville, les rues pavées entrecoupées d’escaliers montent vers l’église romane de Ste Maria de Los Angeles. Magnifique point de vue sur la baie de San Vicente,  la région et le parc naturel de Oyambra qui a par endroit des allures de bayous de Louisianne. L’église possède aussi une belle tour gothique.

Quelques achats de fruits et légumes, les prix sont très abordables et les oranges excellentes.
Direction l’arrière pays, nous empruntons la N621 qui conduit au cœur du massif du Pic de l’Europe par le spectaculaire « Desfiladero de la Hermida », une gorge très étroite et profonde, creusée par le « Rio Deva ». Nous arrivons à Potes, ville très touristique et animée, c’est le point de base pour découvrir le massif. A quelques kilomètres de Potes nous monterons au monastère de « Ste Toribio de Liebana », 4ième lieu de pèlerinage de la péninsule Ibérique.  Ici encore nous manquons de chance, il est fermé et nous ne le verrons que de l’extérieur. Nous profiterons de cette halte pour pique-niquer dans le CC sur l’immense parking désert.

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Normalement, point d’orgue de notre incursion dans le massif: « Fuente Dé ». Nous y monterons dans l’espoir d’admirer le magnifique cirque qui est l’équivalent, pour le massif de l’Oisans, de La Bérarde ou du Pré de Mme Carle. Un téléphérique permet de franchir 800m de dénivelé en 4mn pour atteindre un somptueux belvédère, les sommets alentours culminent à plus de 2500m. Mais comme mes craintes du matin le laissaient pressentir, nous n’apercevrons que les câbles du téléphérique disparaître dans le brouillard et les nuages.  Inutile d’insister, le temps ne se lèvera pas, rester ici ne sert à rien et nous décidons de poursuivre notre route pour essayer de rejoindre Cangas de Onis proche de l’océan. Nous allons donc faire dans la journée le tour du massif d’Est en Ouest en le contournant par  le sud. Il faut donc redescendre jusqu’à Potes pour emprunter la N621 jusqu’à Riano puis la N626 pour remonter vers le Nord Ouest jusqu’à Cangas de Onis. Ce n’est pas la route la plus directe, mais la plus touristique à mes yeux. C’est une route de montagne très sinueuse, nous franchirons plusieurs cols, le « Puerto de San Glorio » (1600m), le « Puerto del Ponton » (1200m), nous longerons le lac artificiel de Riano. Les paysages sont très beaux mais les conditions météo gâchent notre plaisir, pluie et brouillard sont souvent présents. Les quelques villages traversés sont assez pittoresques et nous ferons quelques belles rencontres.

Pas beaucoup de circulation sur ces routes de montagne, seulement quelques paisibles rencontres.

Pas beaucoup de circulation sur ces routes de montagne, seulement quelques paisibles rencontres.

Avant Cangas de Onis il faut encore franchir un autre spectaculaire défilé « Desfilaredo de los Bayos ». Nous aurons la chance de surprendre à quelques mètres du véhicule, l’envol d’un magnifique vautour.
C’est à la nuit tombée que nous arrivons à Cangas de Onis sur l’aire CC un peu fatigué quand même.

Aujourd’hui nous avons parcouru 239km (c’est beaucoup pour de petites routes de montagne, mais le temps exécrable ne nous incitait pas à nous arrêter!!!). Bivouac  43° 21′ 7′′ /  -5° 7′ 31′′

Mardi 25 novembre: Cangas de Onis – Foz

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Cabo Vidio

Au départ ce matin, après avoir fait les services, une petite pluie ou plus exactement un crachin breton nous accompagne, je dois préciser que cette côte Espagnole est très souvent comparée, à juste titre, à la Bretagne tant au niveau du climat que des paysages. Les conditions météorologiques semblent se dégrader durablement, les prévisions ne sont pas optimistes, nous allons probablement réduire notre périple et la descente jusqu’à Porto s’éloigne du programme initial. Nous rejoignons la côte par Ribadesella. En poursuivant plein Ouest, on constatera que l’Autovia (autoroute espagnole gratuite) suit pratiquement le tracé de la route classique mais à l’avantage d’offrir une meilleure vue sur la côte, nous allons donc l’emprunter, on passe au niveau de Villaviciosa, et sortons un peu avant Gijon pour traverser la ville. C’est une belle ville moyenne très animée, nous rentrons dans les petites rues du centre et ce n’est pas toujours facile de circuler, mais bon, cela permet de voir la ville battre. On se perd un peu à la sortie pour retrouver l’Autovia, on la quittera à nouveau pour aller visiter le pittoresque village de pêcheur de Cudillero. Après avoir déjeuné sur un grand parking en l’entrée du port, le crachin nous accompagnera pendant la visite du village. Il est construit sur les deux flancs d’un vallon débouchant dans la mer, les petites maisons multicolores accrochées à la pente lui donnent une allure très particulière.

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Les maisons multicolores de Cudillero.

Cabo Vidio

Cabo Vidio

Puis l’on fera un petit crochet pour aller voir le point de vue du phare de « Cabo Vidio », au loin, trop loin pour faire des photos, on apercevra des cormorans toutes ailes déployées sur les rochers du cap faire sécher leurs plumes dans le vent.
Nous reprendrons l’autovia jusqu’à Ribadeo où une charmante Espagnole parlant très bien le Français pour avoir travaillé dans la région Grenobloise nous explique comment prendre la toute petite route touristique dite des plages et des cathédrales. C’est à Rinlo qu’elle commence. Elle n’est pas bordée de vert sur la carte Michelin et pourtant elle permet d’approcher au plus près les étranges édifices naturels sculptés dans la falaise par les assauts de la mer. Des aménagements piétonniers, du reste très bien intégrés, permettent de descendre sur la grève pour passer à marée basse sous les ponts rocheux ou rentrer dans les grottes (cathédrales). La marée était haute à l’heure de notre visite et la mer assez forte.

Route des plages et des cathédrales, le ciel est bas, il bruine, la mer est formée mais le spectacle est beau.

Nous terminons la journée en rejoignant l’aire CC de Foz, immense esplanade de verdure au bord de la mer et jouxtant le port. Nous serons seulement deux camping cars pour jouir d’un calme absolu et d’une vue imprenable sur la mer.

Aujourd’hui nous avons parcouru 271km. Bivouac 43° 33′ 49′′  /  -7° 15′ 28′′

Mercredi 26 novembre: Fos – St Jacques de Compostelle

Hier nous avons quitté la région des « Asturias » pour rentrer en « Galicia ». La route suit pratiquement la côte. Nous éviterons la « Puntra de la Estaca de Bares » qui est la pointe la plus nord de la péninsule Ibérique, mais nous irons faire le tour de la suivante « Cabo Ortegal » qui s’avance à quelques miles près aussi loin dans l’atlantique. Dans la partie Est la route est au niveau de la mer mais quand il faut passer sur la partie Ouest elle monte de plusieurs centaine de mètres (point culminant 560m) et suit la falaise qui offre des belvédères assez impressionnants. Par chance, le ciel est pratiquement dégagé et l’air très vivifiant.


Petit crochet à « San Andrés de Teixido », charmant petit village blotti dans la bruyère et qui possède un ancien monastère. Toutes les maisons du village sont peintes de blanc avec des parements de pierre noire.

Notre voyage côtier se termine vers Ferrol, nous contournons La Corogne, nom célèbre pour les navigateurs, souvent évoqué dans les bulletins de météo marine. Nous prenons au plus court pour gagner St Jacques de Compostelle qui sera notre point le plus occidental de notre voyage. A St Jacques, nous avions repéré deux trois endroits pour se garer et essayer de passer la nuit au plus près du centre historique, mais voila in situ la morphologie des lieux est totalement différente de ce que l’on imagine en regardant une carte. St Jacques n’est pas plat, les rues sont très étroites et nous devons nous rabattre sur l’aire CC située à 1,5 km du centre historique mais très bien desservie par les bus. De plus à cette période ce l’année c’est très calme. Une journée de visite, encadrée de deux nuits sur place, semble suffire pour parcourir la ville. La gardienne du parking est charmante, elle nous fournit un plan détaillé avec les parcours piétonniers, nous précise les horaires et les arrêts de bus, nous sommes parés pour la visite.

« Santiago de Compostella » et le siège du gouvernement de Galice, mais surtout un lieu (pour ne pas dire le lieu majeur) de pèlerinage Chrétien. La ville compte 130 000 habitants pour 40 000 étudiants. Elle est inscrite au patrimoine de l’Humanité depuis 1985.

Aujourd’hui nous avons parcouru 157km Bivouac  42° 53′ 45′′ /  -8° 31′ 54′′

Jeudi 27 novembre: Visite de St Jacques de Compostelle

Après une nuit calme et un bon petit déjeuné pris dans le CC nous voila dans le bus, guide et plan en poche. Je repère tant bien que mal l’arrêt où l’on pourrait descendre pour démarrer un itinéraire piétonnier qui chemine à travers la ville et qui permet de voir les principaux monuments et quartiers. On le loupe! descente à l’arrêt suivant qui par chance se trouve au pied du grand marché couvert qui fait parti de l’itinéraire prévu. Petit bain de foule dans les allées hautes en couleurs, elles sont remplies d’étalages et grouillent de monde. On partira de là, en fait le centre historique n’est pas très grand et après quelques hésitations et cadrage du plan, il n’est pas très difficile de s’orienter. Nous suivons scrupuleusement notre itinéraire, la circulation des voitures étant interdite il n’y a aucun danger à marcher le nez en l’air. Le patrimoine de la ville est très riche, églises, palais, façades richement décorées, petites places que l’on découvre au dernier moment, beaucoup de choses à voir mais l’état des bâtiments laisse souvent à désirer probablement par manque de moyen, dommage.
Nous suivons notre itinéraire qui après maints tours et détours débouche sur la « Praza do Obradoiro » parvis de la célèbre Cathédrale, point d’orgue de tous les pèlerins venant à pieds des quatre coins de l’Europe.

Museo do Galego

Museo do Galego

Museo du Monasterio San Martino Pinario

Museo du Monasterio San Martino Pinario

Mosterio San Francisco, Museo da Terra Santa

Mosterio San Francisco, Museo da Terra Santa

Antigo Hospital (devenu Hotel Parador)

Antigo Hospital (devenu Hôtel Parador)

Entrée principale de l'hotel Parador

Entrée principale de l’hôtel Parador

Passo de Raxoi

Passo de Raxoi

Le centre du parvis de la cathédrale

Le centre du parvis de la cathédrale

Facade principale de la cathédrale en travaux

Facade principale de la cathédrale en travaux

Arrière de la cathédrale

Arrière de la cathédrale

Saint Jacques et ses disciples

Saint Jacques et ses disciples

Entrée secondaire de la cathédrale

Entrée secondaire de la cathédrale

La neffe principale

La nef principale avec au milieu du transept l’immense encensoir suspendu.

A midi, ou plutôt à 14H nous irons manger dans un petit restaurant typique sur une place minuscule au fond d’une petite ruelle. Il faudra quelques tâtonnements pour le trouver, recommandé par le guide du Routard (notre bible) nous ne serons pas déçus, repas traditionnel, tourte, calamars, merlu, gâteau aux amendes.

En fin d’après midi nous regagnerons à pieds notre CC, le temps s’est un peu amélioré mais un petit vent frisquet est bien présent. Pratiquement tous les matins et tous les soirs depuis notre départ nous aurons besoin d’un petit coup de chauffage à l’intérieur du CC.

Aujourd’hui nous avons parcouru: beaucoup de kilomètres à pieds et pas bougé le CC.

Vendredi 28 novembre: St Jacques de Compostelle – Aire d’autoroute avant ZAragoza

Levée 6H, départ 7H, nous avons une longue journée car nous entamons le voyage de retour en traversant l’Espagne d’Ouest en Est au sud des Pyrénées.
Il pleut, la nuit est toujours présente, il y a pratiquement un fuseau horaire de décalage avec Grenoble. Les kilomètres s’enchaînent, Lugo, nous quittons la Galice pour rentrer en Castille, avant d’arriver à Leon, la route que nous empruntons suit « Le Camino Francès » qui est l’itinéraire majeur Espagnol des chemins de Compostelle, c’est celui qui vient de St Jean Pieds de Port, nous croiserons plusieurs dizaines de marcheurs sac à dos, solitaires ou en groupe, bâtons à la main marcher sous la pluie battante vers leur destination finale,  nous avons une pensée admirative pour notre ami Jean qui pour ses 80 ans a fait l’intégralité du chemin entre le Puy en Velay et St Jean de Compostelle 1550 km en un peu moins de trois mois à l’automne 2013, respect et chapeaux bas.
Burgos arrêt déjeuner et visite de  l’époustouflante cathédrale tant par ses dimensions que par sa richesse et sa diversité. Nous découvrons avec surprise que c’est sous le dôme central que sont enterrés Rodrigue et Chimène immortalisés dans la tragédie du Cid.
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Nous poursuivons notre route, les paysage sont assez monotones, Logron, nous passons en Navarre puis en Aragon où nous passerons la nuit sur une aire d’autoroute sans charme.

Aujourd’hui nous avons parcouru 750 km

Samedi 29 novembre: Quelque part en Navarre – Prades (Pyrénés orientale)

Zaragoza, la région est assez pauvre et tristounette, mais il pleut de façon soutenue, ce qui ne la met certainement pas en valeur. Puis c’est la Catalogne, Lleida, à Manresa nous ferons les services avant de remonter vers le nord pour franchir la frontière à Puycerda-Bourg-Madame. Petit arrêt pour faire provision de saucissons de pays et saluer un ami Grenoblois actuellement dans sa famille à Ossejà,  nous passerons une petite heure avec lui tout étonné de notre coup de fil.
Poursuite de notre route pour rejoindre la côte méditerranéenne, le temps s’est énormément dégradé, j’espérais atteindre Port Bacares pour passer la nuit, mais les trombes d’eau et les bulletins d’information alarmants nous incitent à ne pas atteindre la côte, la seule route pour atteindre Perpignan est la N116 qui chemine dans les gorges de La Têt, il fait nuit, aucune circulation, je ne suis pas très fier, par endroits des rideaux d’eau tombent sur la route entrainant  de nombreux cailloux, je me sens un peu piégé dans ce défilé mais il faut sortir de là et ne pas atteindre la côte. Les Pyrénées orientales sont en alerte rouge. A la sortie des gorges, nous passerons la nuit à Prades  à une trentaine de kilomètres avant Perpignan. J’ai trouvé un parking un peu au dessus de la rivière Têt qui est en crue, je suis quand même un peu inquiet.

Aujourd’hui nous avons parcouru 532 km  Bivouac 42°37’13 » / 2°24’57 »

Dimanche 30 novembre: Prades -le Fontanil

Nous sommes branchés sur une station régionale qui diffuse en permanence les bulletins d’alertes. Tout est bloqué, beaucoup de route sont coupées, en particulier la nationale qui remonte vers Montpellier, nous sommes rabattu sur l’autoroute que nous emprunterons jusqu’à Béziers, les champs et les vignobles du bord de mer ont les pieds dans l’eau. Nous serons au Fontanil en fin d’après midi, il ne fait que 14°C dans la maison.

Aujourd’hui nous avons parcouru 553 km
Fin de notre voyage, 14 jours,  4030 km, beaucoup de kilomètres, un voyage écourté, une période pas très favorable, beaucoup de fermetures, une météo capricieuse, il faudra revenir beaucoup plus tôt en saison et plus longtemps pour mieux apprécier ces régions tant il y a de choses à voir. Pour ce périple, la consommation du CC se situe= 10,4l/100 en incluant le chauffage gasoil (l’ordinateur de bord indique 9,8l/100).

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Catégories : Balade à l'étranger en CC, Toutes catégories | 4 Commentaires

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4 réflexions sur “Novembre 2014: Nord-Ouest de l’Espagne par la côte atlantique.

  1. ROUFFET

    Magnifique reportage pour votre périple de novembre dernier en Espagne .
    Ça sera probablement notre destination pour Septembre , tant l’invitation au voyage est tentante .

    En attendant notre prochaine monture , on rêve avec votre site

    Amicalement

    JF de Toulouse

  2. Bonjour,
    je n’avais pas encore vu votre site et ce récit qui vient de me permettre  » d’y retourner »
    Très content que notre article vous serve dans la réalisation de ce tour du nord ouest de l’Espagne, et je vois que vous en avez fait bon usage; notre plaisir est dans les voyages mais aussi dans le partage
    Alain26

  3. Bonjour .
    Je découvre votre site avec beaucoup de plaisir. Il me rappelle bon nombre de balades.
    Comme vous semblez être un passionné des loisirs, je vous invite si vous le souhaitez à nous rejoindre sur le forum de LVSC (Loisirs voyages sports culture)
    http://lvsc.forumactif.com/forum
    Vous y rencontrerez des copains (dont les 2 ci dessus) pour échanger dans la joie et la bonne humeur sur nos loisirs.
    Au plaisir peut être et Bravo et Merci pour votre site.

    Daniel

  4. Et le copain du dessus … a oublié de préciser qu’il y a aussi des copines mais bon ….ça tu as déjà dû le remarquer 😉
    En regardant ton blog ( je reviendrai te piquer des idées de voyage ) je suppose que tu as le texte et que tu te poses la question de savoir comment tu vas l’illustrer.
    On ne fonctionne pas tout à fait de la même manière sur le site de cigalon. Une page compte-rendu et une page photos avec commentaires ( enfin ça c’est l’idée mais comme nous ne sommes pas à jour ça pêche ici et là)
    Belle soirée !

    ps : j’aime bien ton style d’écriture….du vivant !

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